[Congo Brazzaville] L’agriculture au Congo, un secteur en latence.

L’agriculture du Congo Brazzaville est très peu développée, sa contribution au PIB stagne à seulement 4 % environ. Ce chiffre est bien entendu à mettre en rapport avec la très faible densité de population en zone rurale et à l’absence d’une véritable tradition agricole. Malgré les 10 Mha de terres fertiles, seulement 2 % sont cultivées. Les capitaux extérieurs et l’expertise étrangère, ont été historiquement peu mobilisés dans ce secteur en dehors de l’exploitation du bois. Cette contre-performance s’explique par l’importance relative prise par le PIB pétrolier à partir des années 1980. L’économie forestière se développe au nord Congo, mais la première transformation du bois ne représente que 3 % du PIB. Le potentiel du bois s’élève à 22 Mha, dont 20 % seulement auraient été inventoriés. Les activités agricoles et forestières s’appuient à la fois sur les cultures de rente (canne à sucre surtout, cacao, café, hévéa) et vivrières (banane plantain, maïs, manioc…). Le manioc représente presque la totalité de la production alimentaire, suivi par la banane plantain. La production vivrière nationale augmente, sans couvrir les besoins de la population. Le pays importe même la majorité de ses denrées agricoles, la volaille provient d’Europe, la viande du Tchad, les légumes de RDC et du Cameroun par exemple.

Source : L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’agriculture au Congo, un secteur en latence