L’auberge de la Piraterie, bénéfique pour bon nombre de personnes à la rue depuis juillet 2018, est en danger !
Le jugement viens de tomber et la tristesse a remplit la maison, d’ordinaire familiale et chaleureuse.
Au 29 janvier prochain, les habitants sont expulsables sans délais et sans droits à la trêve hivernale !… Oui, c’est possible… Ce malgré le froid, la présence d’un public vulnérable (souvent méprisé ou ignoré), une effraction commise pour constater notre présence et surtout des discussions entamées à l’automne 2018 avec les collectivités pour trouver une solution pérenne pour le lieu, pour les habitants, pour sortir de cette impasse…
Loin de la réalité de terrain, la décision de justice a été prise !
Nous, les résidents et associations encadrantes, déplorons cette injustice. Nous souhaitons que ce lieu de vie, laissé à l’abandon de nombreuses années et appartenant à la commune, continu de servir à l’intérêt général, en restant culturellement et socialement mixte, avec participation associative et citoyenne, pour rester dans des coûts d’exploitation raisonnables au regard du public bénéficiaire et ainsi rester accessible au plus grand nombre.
L’expérience fonctionne depuis plusieurs mois (et bien plus dans d’autres lieux, d’autres villes)… pourquoi prendre une telle décision ?
Laisser un bâtiment à l’abandon, alors que des familles n’ont pas accès à un logement et à l’eau chaude, coûte à tous les contribuables et aux collectivités, même si ce bâtiment n’est pas occupé.
Le coût journalier impensable pour loger temporairement des personnes dans l’urgence, tandis que le revenu quotidien minimum dépasse rarement les 16 € pour les personnes le plus en difficulté, reste un non-sens économique et social.