Terra Libera livre sa vision et ses revendications numériques pour la Corse.
En mars 2020, nous créons le collectif citoyen Terra Libera, pour une Corse sans 5G et un monde vivant. En juin, nous publions avec l’aide d’autres citoyens et collectifs un « Manifeste Citoyen » minutieusement sourcé sur la question, appuyé par une pétition et un site internet, afin d’informer et demander à la Corse de se positionner.
Aujourd’hui, nous soutenons la liste Ecologia Sulidaria, qui porte les valeurs écologiques et démocratiques que nous valorisons. Il est urgent d’investir les structures politiques pour qu’une société civile et responsable redevienne politiquement agissante.
Le sujet épineux de la 5G :
La cinquième génération de téléphonie mobile (5G) est une rupture technologique radicale par rapport aux technologies précédentes (1, 2, 3 et 4G). Pensée comme une grille globale mondiale, elle est vouée à s’implanter horizontalement et verticalement, c’est-à-dire sur terre, en mer et dans l’espace (via les antennes, la fibre, les satellites). Son impact est inédit car tous les domaines majeurs de notre environnement en sont affectés, de près ou de loin : les êtres vivants, l’environnement, l’écologie, la santé, la démocratie, la liberté, l’éducation, l’économie, l’urbanisme, la défense, etc. et cela sur l’ensemble du globe.
Nous ne sommes pas contre le progrès, comme certains essaient de le faire croire. Nous souhaitons être connectés au monde et non déconnectés de ce monde. La 4G est amplement suffisante aux besoins humains, ainsi nous réagissons à la démesure et la démence de ce réseau planétaire.
La 5G pourquoi ? :
- un plus grand débit, une plus grande vitesse et une plus grande couverture de téléphonie mobile, terre-mer-ciel.
- une capacité inégalée de stockage et de traitement de l’information (les datas) : administration, entreprises, santé, communication…
- une société hyper-connectée : transports autonomes, smart cities, objets connectés, télétravail, santé à distance…
- une uniformisation technologique mondiale sur le plan de la défense militaire et de la surveillance.
La 5G pourquoi NON :
- une hérésie écologique : au vu du nombre d’infrastructures, d’appareils mobiles et connectés, le réseau 5G demandera 4 fois plus d’énergie qu’aujourd’hui. Les matières utilisées pour la fabrication des téléphones, comme les déchets issus de ce secteur sont considérables et nourrissent les guerres civiles dans les pays d’extractions minières.
- une aberration sanitaire : la grille électromagnétique artificielle planétaire en cours d’implantation déstabilise le champ électromagnétique terrestre naturel et impacte tous les êtres vivants (humains, faune et flore). La multiplication des rayonnements, les bandes de fréquences prévues toujours plus grandes et plus hautes, l’assujettissement des sociétés au tout-numérique ont un effet plus que néfaste sur le vivant (pathologies, altération du lien social, etc.), transformant ces êtres vivants en cobayes involontaires. Plus de trente mille études internationales démontrent l’impact nocif des ondes sur la santé et par ailleurs, il est impossible à ce jour de fournir la preuve de l’innocuité de certaines fréquences 5G, n’ayant jamais été déployées à cette échelle. Médiatiser l’absence d’étude comme l’absence de conséquences constitue un mensonge pur et simple à des fins économiques et politiques.
- une technologie anti-démocratique : imposée aux peuples sans leur consentement ; perte du libre-arbitre ; traçage invisible et systématique avec analyse des données amenant à la dégradation de la vie privée ; impossibilité de choisir de se protéger des ondes.
- un environnement dénaturé : multiplication des antennes dans le paysage naturel ; multiplication des satellites à basse altitude altérant notre ciel, le travail des astronomes et des météorologues ; absence de zones blanches naturelles permettant au vivant de respirer.
- l’obstination d’une civilisation malade : la création volontaire de sociétés numérisées et virtuelles, agencées autour d’intelligences artificielles, éloigne les humains les uns des autres et les détache de leur environnement naturel et sain, ce qui conduit inévitablement à une perte de sens grave, à des pathologies physiques et psychiques, à la perte de droits fondamentaux comme la liberté individuelle, le consentement éclairé, les choix médicaux, éducatifs, etc. La controverse mondiale sur la 5G est également inédite et démonstrative d’une rupture sociale, car le fameux « progrès » ne s’arrête pas tout seul : la 5G n’est pas encore effective que la 6G est déjà évoquée en France, depuis 2019.
Ce que nous souhaitons pour la Corse :
- développer en priorité les réseaux en fibre optique (technologie filaire à haut débit, non dangereuse), notamment dans les villages en zones montagnes afin de réduire la fracture numérique, dans les administrations, les écoles, les maternités et les hôpitaux, minimisant ainsi l’exposition aux ondes pour les personnes à risques.
- créer une commission spécifique de gestion des risques et application du principe de précaution lié au numérique et plus spécifiquement à la 5G en Corse. Constituée d’acteurs locaux (juristes, techniciens, collectifs citoyens concernés, experts de l’environnement, etc.), elle aurait à charge :
- d’étudier juridiquement la possibilité de geler l’implantation d’antennes 5G sur l’île;
- de déployer une campagne massive d’information sur les enjeux et les risques de la 5G, objective et indépendante des lobbies, auprès des élus comme des citoyens ;
- de piloter les missions suivantes :
- informer les citoyens plus largement sur l’impact des ondes (smartphones, wifi, antennes, etc.), notamment pour les femmes enceintes et les enfants ; modérer le numérique à l’école en posant un âge minimal, un temps maximal d’écran et en informant les enfants sur l’utilité comme la dangerosité du numérique et des rayonnements.
- préserver nos paysages et nos environnements protégés des infrastructures de téléphonie mobile ; traiter la problématique des zones blanches au cas par cas, avec information et concertation des habitants de la commune concernée.
- prendre en compte l’indicateur humain des personnes électro-hyper-sensibles (EHS), de plus en plus nombreuses en France, qui nous avertit des pathologies de demain issues d’un environnement devenu malsain. Prendre en considération et soutenir les personnes EHS qui migrent doucement vers notre territoire « refuge », encore préservé d’une exposition massive.