La contraception est l’ensemble des moyens utilisés pour rendre inféconds les rapports sexuels qui pourraient donner lieu à une grossesse. Elle peut être préventive ou d’urgence (après un rapport non protégé), masculine ou féminine, définitive ou temporaire. La grande variété des moyens de contraception à disposition permettent de s’adapter à chaque situation personnelle. Ici, nous évoquerons rapidement quelques possibilités avec leurs avantages et inconvénients, mais pour une revue complète, vous pouvez vous retourner vers des sources plus complètes, comme le site Choisir sa contraception​.
Tous les contraceptifs ne sont pas d'une égale fiabilité. L'indice de Pearl permet de mesurer cette fiabilité. N'hésitez pas à vous renseigner ICI pour connaître l'indice de Pearl de chaque dispositif.

La contraception préventive

Parasol

Par contraception préventive, nous entendons toutes les méthodes développées pour protéger ses rapports sexuels au long cours ou lorsqu'ils surviennent.

Les contraceptifs au long cours

Les contraceptifs au long cours sont des contraceptifs pris ou placés pour agir sur le moyen ou long terme, le plus souvent utilisés dans le cadre de rapports sexuels réguliers.

La pilule

C'est le plus connu des types de contraception avec le préservatif. Actuellement, elle est proposée aux femmes uniquement (ou du moins aux personnes assignées femmes à la naissance).

La pilule nécessite une prise régulière à horaire fixe.

 

En très simplifié, la pilule a pour but de délivrer au corps des hormones bloquant l’ovulation et donc, empêchant toute survenue de grossesse.

 

Les avantages :

- La pilule est sans doute l’un des dispositifs contraceptifs les plus faciles à obtenir.

- Elle peut avoir un effet régulateur sur les règles et les rendre moins douloureuses parfois.

 

Les inconvénients :

- Une prise régulière est obligatoire. un écart trop long entre deux prises et la protection peut être affaiblie, voire effacée. De même, en cas de vomissement peu après avoir pris la pilule par exemple, le risque revient.

- Comme tout produit avec un principe actif, des effets secondaires sont possibles : prise de poids, maux de tête…

- Son efficacité peut également réduite par certains médicaments, substances ou plantes (millepertuis notamment)

- Elle est contre-indiquée dans certains cas : si vous fumez et avez plus de 35 ans, si vous avez des facteurs de risque cardio-vasculaire (diabète, antécédents de thromboses ou de phlébites…)

Le stérilet ou DIU

(Dispositif intra-utérin)

Le nom stérilet peut porter à confusion puisque cedispositif contraceptif ne rend absolument pas sa porteuse stérile. Il assure en revanche la contraception durant 3 ans. Passé ce délai, il faut en refaire placer un.

Le DIU peut être un dispositif hormonal ou en cuivre.

 

Les avantages :

- Le DIU permet une tranquillité d’esprit durable après sa pose.

- Il a un indice de pearl assez fort : 0,2 pour le DIU hormonal et 0,6 pour le DIU au cuivre (source ICI

- Il peut également diminuer la durée et l’abondance des règles.

 

Les inconvénients :

- Il est parfois difficile de se faire poser un DIU, car certains médecins et sages-femmes y sont réticents, surtout si vous êtes nullipare (sans enfant). Il faut savoir qu'un refus pour ce motif n'est pas conforme aux recommandations (source ICI)

- Pour un DIU hormonal, les inconvénients peuvent être les mêmes qu’une pilule, vu que le mode d’action est similaire.

- Le DIU en cuivre peut provoquer quelques spottings (saignements légers) ou interrompre totalement les règles, ce qui peut angoisser.

L’implant sous-cutané​

L’implant est un petit bâtonnet très fin injecté sous la peau, qui contient une fois encore des hormones destinées à stopper l’ovulation. Il a une efficacité de 3 ans comme le DIU et est normalement complètement indolore. L'implant est pour le moment un dispositif sur lequel on a encore peu de recul.

 

Les avantages :

- il offre une sécurité stable pendant trois ans, tout comme le DIU. L'avantage bonus : il ne pouvoir « se perdre » s’il est mal posé.

- Il semble en général très bien toléré, même s'il faut être prudent avec cette affirmation vu le manque de recul.

 

Les inconvénients :

- S‘agissant d’un dispositif hormonal, les inconvénients peuvent ressembler à ceux de la pilule ou du DIU hormonal.

Les dispositifs ponctuels

Les dispositifs de contraception ponctuels peuvent s'utiliser à chaque rapport sexuel.

Le préservatif

Le préservatif est très connu du grand public et très accessible. Contrairement à la pilule, il s’agit d’un dispositif que l’on peut utiliser ponctuellement.

Bonus intéressant, bien utilisé il protège des MST/IST en plus d’une éventuelle grossesse.

Il est également décliné en masculin (se plaçant alors sur la verge, pour empêcher les spermatozoïdes de partir dans le corps féminin) et en féminin (il se positionne sur le vagin mais a le même mode d’action « barrière »)

 

Les avantages : Simple d’utilisation, sans contrainte (à part l’enfiler correctement et à temps, cela va de soi !), il se trouve assez aisément en cas d’envie sexuelle improvisée, protège des MST/IST.

 

​Les inconvénients : Mal utilisé ou périmé, il peut devenir poreux ou se percer, brisant toute protection (aussi bien contre la grossesse que contre les MST). Il peut aussi amoindrir certaines sensations lors du rapport sexuel.

Les spermicides

Les gels et ovules spermicides s’appliquent au moment du rapport sexuel et permettent, comme leur nom l’indique, de tuer ou d’inhiber les spermatozoïdes. Il est très fortement recommandé d’associer ce dispositif avec d’autres méthodes, afin d’en renforcer l’efficacité.

 

Les avantages : Les spermicides peuvent lubrifier le vagin, ce qui peut rendre plus agréable un rapport sexuel. Ils s’achètent eux aussi facilement et sans ordonnance.

 

Les inconvénients : Les spermicides ont une efficacité contraceptive plus faible que les autres méthodes. Par ailleurs, ils sont relativement chers à l’achat.

Les dispositifs dits définitifs

La contraception définitive s’entend de méthodes chirurgicales pour l’homme ou pour la femme, dans le but d’interrompre toute fertilité de manière ferme. Il existe une possibilité de reconstruction en cas de regret, mais il est rare que celle-ci rétablisse de manière optimale les capacités reproductrices. Il est donc important de réfléchir à ce que l’on souhaite à long terme.

La vasectomie

La vasectomie est la stérilisation définitive masculine. Elle a pour but de rendre les spermatozoïdes inactifs et met trois mois à devenir pleinement opérationnelle. En attendant, une autre protection reste donc indispensable.

C’est une opération rapide et sous anesthésie locale, effectuée par un urologue. Pour y accéder, il faut impérativement être majeur. C’est la seule contrainte au niveau légal.

Dans un premier temps, une consultation avec un médecin généraliste ou un urologue vous permettra de faire le point sur les méthodes contraceptives non permanentes existantes et leur possible adaptation à votre situation. La vasectomie vous sera également expliquée avec toutes ses implications et conséquences et un dossier d’information complet vous sera remis.

Après cette première attache, si votre projet ne change pas, il vous faudra attendre quatre mois avant de pratiquer l’intervention proprement dite.

La ligature des trompes

La ligature des trompes est un des deux moyens de stérilisation définitive féminine. Contrairement à la vasectomie et à l’hystéroscopie, elle est efficace immédiatement.

Cette intervention se déroule sous anesthésie générale et nécessite 24 à 48h d’hospitalisation. Elle est donc un peu moins confortable que les stérilisations en ambulatoire. En revanche, comme pour ces dernières, aucun autre critère légal que la majorité n’est requis pour solliciter une ligature des trompes.

Les démarches pour accéder à la ligature des trompes sont sensiblement les mêmes que pour la vasectomie ou l’hystéroscopie : un premier rendez-vous médical pour vous présenter toutes les alternatives possibles à la stérilisation définitive et une information complète sur celle-ci, suivi de l’intervention proprement dite quatre mois plus tard.

L’hystéroscopie

L’hystéroscopie est la seconde alternative de stérilisation définitive féminine. Elle n’est pleinement efficace qu’au bout de trois mois, aussi il est important de se protéger par un autre moyen en attendant pour éviter la survenue d’une grossesse.

Cette intervention ne nécessite ni hospitalisation ni anesthésie : elle consiste en l’insertion d’un dispositif destiné à boucher les trompes de Fallope. Encore une fois, il suffit d’être majeure pour en bénéficier et les démarches sont les mêmes que pour la ligature des trompes.

La contraception d'urgence

Un panneau stop

La contraception d'urgence est, comme son nom l'indique, une contraception prise après un rapport non protégé à risque. Son efficacité est dépendante du délai dans lequel vous la prenez : plus vous agissez tôt après le rapport, plus la contraception a de chances de marcher. En revanche, il faut savoir qu'une fois l’œuf fécondé fixé dans l'utérus, aucun dispositif contraceptif, même d'urgence, ne pourra interrompre la grossesse.

La pilule du lendemain

Deux types de pilule du lendemain existent.

Le Norvelo

Ce dispositif d'urgence garde une efficacité relative jusqu'à 72h après un rapport à risque. Mais encore une fois, plus vite vous pouvez y avoir recours, mieux c'est. Dans un délai de prise de 24h, elle a 95% de chances de marcher. Vous pouvez la trouver dans un centre de planification familiale ou en pharmacie en vente libre, c'est à dire sans que vous ayez besoin d'une ordonnance. Si vous êtes mineure, elle est gratuite. Elle peut entraîner des nausées, des maux de ventre et de tête en guise d'effets secondaires, ainsi que quelques spottings (saignements mineurs)

Le Ella One

Le Ella One, contrairement au Norvelo, ne se délivre pas sans ordonnance. En revanche, son effet contraceptif est toujours actif jusqu'à 5 jours après le rapport non protégé. Il est remboursé à 65% comme beaucoup de médicaments. Ses effets secondaires sont similaires à ceux du Norvelo.

Le DIU au cuivre posé avant la nidation de l’œuf fécondé ​

Dans les 5 jours après avoir eu un rapport non protégé, on peut également demander la pose d'un DIU au cuivre, qui inhibera les spermatozoïdes. Pour tout renseignement sur le DIU au cuivre, c'est un peu plus haut.