Je viens d'apprendre que je suis enceinte et je suis perdue, que faire ?

Avant tout, sachez que tout peut bien se passer. Des solutions existent. Vous ne serez pas seule dans vos démarches. Ce modeste site va tenter de vous donner quelques ressources. Des professionnels compétents seront là pour vous assister. Des associations également si vous le désirez. Prenez le temps de vous préparer. 

Le choix vous appartient

Une femme qui fait du yoga, zen

Vous avez un certain nombre de questions à vous poser afin de faire votre choix. En vrac et dans le désordre, les circonstances de votre grossesse, le fait que vous soyez en couple ou non, vos valeurs, votre santé physique et psychique, vos désirs personnels, etc... sont des facteurs qui influenceront votre décision. Chaque personne a sa façon d'envisager les choses, selon son cas particulier.

 

Il va vous falloir faire le tri dans vos pensées : séparer vos besoins, vos envies, vos craintes... mais avant de démarrer ce lent processus, il est important de vous mettre en tête une règle d'or, qui devra guider votre cheminement vers le choix qui vous conviendra le mieux : vous êtes la seule et unique personne qui pourra décider de ce que vous ferez de la graine qui germe en vous.

 

Embryon, enfant, amas de cellules, quelle que soit la forme sous laquelle vous concevez cette potentialité de vie humaine, vous ne lui devez pas plus qu'à vous-même. Il est important de vous rappeler que vous êtes embarquée dans une problématique qui vous concerne en tout premier lieu, ne serait-ce que parce que votre état conditionne celui de l'éventuel enfant à naître. Pour dire les choses plus clairement : si vous envisagez de poursuivre votre grossesse, vous devez vous sentir capable de le faire et ne pas aller trop au-delà de vos limites, car sans vous, pas de mise au monde possible.

 

Quant aux gens qui vous entourent, ils n'auront pas à supporter intimement plusieurs mois de transformation physique, hormonale, etc... Bien entendu, votre grossesse peut avoir un impact plus ou moins important sur leur propre vie, mais ils ne seront jamais en toute première ligne.

Même s'il s'agit de votre conjoint. Même si vous êtes mineure et eux adultes. Même s'ils se sentent impliqués. Même s'ils veulent "votre bien".

Ils ont le droit de vous donner leur avis si vous le sollicitez, mais ils n'ont pas à vous l'imposer, directement ou non. Vous n'avez pas à supporter infantilisation, chantage affectif, menaces, leçons de morale...  Vous êtes légitime à exiger qu'on respecte vos souhaits.

 

Gardez cette information en tête : En cas de grossesse, vous êtes la personne à prendre en compte à tout prix, et ce quelle que soit votre choix.

Début du travail de réflexion

Si vous avez compris que vous êtes la personne la plus importante de l'affaire, vous pouvez passer à l'étape suivante de votre cheminement. La première où vous allez esquisser les contours de votre choix. Celle où vous allez examiner ce que vous pouvez faire de cette grossesse, mais aussi ce que vous VOULEZ en faire.

Parlons un peu concrètement des trois issues possibles à votre situation : IVG, mise à l'adoption, garde de l'enfant. Sur cette page, vous aurez un résumé de chaque option. Ca vous permettra de dégrossir votre réflexion. Si vous voulez approfondir, vous pouvez aller lire les pages détaillées dédiées :
Page IVG
Page adoption/accouchement sous x
Page garde du bébé

L'interruption volontaire de grossesse (IVG)

Une soignante en tenue de bloc

L'IVG est abordée ici en premier en dehors de toute considération éthique ou morale. C'est simplement la seule option soumise à un délai. Au-delà des douze semaines de grossesse/14 semaines d'aménorrhée, elle n'est plus possible en France.

L'interruption volontaire de grossesse est une intervention médicale, parfois chirurgicale, qui a pour but de stopper l'évolution de l'embryon et de l'évacuer du corps de la femme. 

Le parcours pour bénéficier de l'IVG est peu aisé. Théoriquement, les démarches sont plus simples depuis qu'on a supprimé de la loi française la notion de détresse maternelle. Par exemple les personnes majeures ne sont plus obligées d'avoir un entretien psycho-social. Cet entretien est néanmoins systématiquement proposé et reste obligatoire pour les personnes mineures.

 

Il faut encore prévoir deux consultations médicales imposées, espacées d'une semaine minimum l'une de l'autre. Vous pouvez prendre rendez-vous avec votre médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme. Vous pouvez également aller dans un centre de plannification.

Lors de la seconde consultation, vous allez préciser avec le soignant la méthode choisie pour interrompre la grossesse. Vous devrez rédiger un consentement écrit à l'IVG. Enfin, vous conviendrez ensemble une date pour programmer l'IVG proprement dite.

 

Bref, le temps nécessaire pour mener à bien le processus est assez conséquent. Il faut tenir compte de ce paramètre et être aussi réactive que possible pour faire avancer les choses. D'autant que d'autres obstacles peuvent se présenter.

 

Il faut savoir que certains soignants ont un positionnement personnel contre l'IVG et compliquent le parcours pour y accéder. Ils peuvent  refuser de pratiquer cet acte ou d'aider à son accomplissement. Parfois ils usent de culpabilisation ou de manoeuvres détournées pour vous bloquer. 

Dans tous les cas vous perdrez du temps. Et vous n'avez pas besoin de ça.

Une fois décidée à recourir à l'IVG, vous devrez vous préparer à affronter l'hostilité de professionnels pourtant normalement là pour vous épauler en ces circonstances difficiles.

D'autres personnes et associations pro-vie tenteront peut-être elles aussi de vous faire modifier votre décision ou de perturber son exécution.

Comme toujours le choix vous appartient. Sachez simplement multiplier les sources d'information.

Si vous restez hésitante, sachez que vous pouvez renoncer jusqu'à la dernière seconde. Vous pouvez donc entamer les démarches et voir ensuite si vous allez jusqu'au bout.

Si vous êtes sûre de vouloir recourir à l'IVG, foncez ! 

Toutes ces difficultés peuvent vous inquiéter. Finissons donc cette partie sur une chose rassurante !

Contrairement à ce qui est souvent dit par les détracteurs de l'IVG, il est parfaitement possible de se remettre sans séquelles d'un avortement. Vous ne devenez pas non plus une criminelle, un monstre ou toute autre appellation péjorative. Vous avez simplement fait un choix, le meilleur pour vous au vu des éléments que vous avez en main au moment où vous le faites.

 

Si vous désirez des informations plus développées sur l'IVG vous pouvez vous rendre sur la page dédiée sur notre site.

La mise à l'adoption de l'enfant

Une cigogne en vol transporte un bébé

La mise à l'adoption d'un nouveau-né est une démarche volontaire de la personne enceinte, qui ne s'estime pas en mesure d'assumer le bien-être du bébé à naître. Cette personne n'a pas à s'en justifier ni à dévoiler son identité lors de son suivi et de son accouchement si elle ne le souhaite pas.

 

Si vous envisagez accoucher sous x, retenez qu'aucun établissement de santé ne peut exiger que vous lui fournissiez un document d'identité si vous lui signalez votre intention (source ICI).

L'accouchement sous x est assez peu demandé en France. Entre 2007 et 2013, on estime qu'il s'en est déroulé 665 par an en moyenne (source ICI). C'est peu ! Du coup, il arrive que les soignants ne soient pas au point sur les procédures.I

ll peut donc être utile d'être aidée par des associations et/ou par la Protection Maternelle et Infantile afin de faire respecter vos droits.

Un accompagnement psycho-social vous sera probablement proposé pour vous soutenir et vous permettre d'appréhender au mieux votre décision et ses suites.

Légalement c'est vous qui maîtrisez les éléments que vous acceptez de divulguer aux personnes qui suivront votre dossier. Vous pouvez laisser sous pli fermé 

- des détails sur votre identité,

- des éléments sur votre santé et celle de votre partenaire procréateur,

- votre histoire de vie 

- le pourquoi de votre décision de confier le bébé...

tout ce que vous souhaitez transmettre sera gardé et remis à l'enfant devenu majeur s'il décide de rechercher ses origines biologiques. En aucun cas le secret de votre identité ne sera levé sans votre accord.

 Vous n'êtes pas obligée d'en tenir compte, mais sachez qu'en général un enfant adopté deveu grand aura envie et/ou besoin de retrouver le maximum d'éléments sur ses origines.

 

Si vous décidez de mener votre grossesse à terme et de confier à l'adoption l'enfant que vous aurez porté, ce dernier sera placé en pouponnière après sa naissance et ses soins seront assurés par les équipes de l'Aide Sociale à l'Enfance. L'enfant deviendra, provisoirement au moins, pupille de l'Etat.

 

Comme pour l'IVG, vos raisons de confier votre enfant à l'adoption vous appartiennent et les conséquences sur vous et le bébé dépendront pour beaucoup des circonstances : 

- bienveillance et soutien professionnel dans votre prise en charge et celle de l'enfant,

- entourage présent et soutenant

situation sociale un minimum stabilisée

sont autant de facteurs favorisant une bonne reconstruction après cette étape qui peut être extrêmement difficile à mener et à digérer émotionnellement. N'hésitez pas à demander de l'aide. 

 

Si vous désirez des informations plus développées sur la mise à l'adoption d'un enfant, vous pouvez vous rendre sur la page dédiée de notre site

La garde du bébé

Mère qui embrasse son bébé

Garder l'enfant issu d'une grossesse est la position qui implique un engagement à long terme vis-à-vis du bébé, mais également de la société. En contrepartie, c'est également dans ce cadre que le plus d'aides matérielles, financières, techniques et psychologiques sont prévues.

Même si elles ne sont pas toujours performantes ou adaptées à votre situation, l'éventail de possibilités est généralement assez large pour pouvoir y trouver un minimum votre compte.

 

Le bébé sera entièrement dépendant des adultes présents autour de lui pour tous ses gestes et besoins les plus élémentaires. Si vous choisissez de devenir son parent, n'hésitez donc pas à vous faire accompagner par votre entourage si c'est possible afin de pouvoir gérer au mieux les premiers mois d'adaptation à une vie de parent. En complément ou à défaut de cette aide, vous pouvez faire appel à la PMI, structure d'aide et d'accompagnement pour les parents d'enfants jusqu'à l'âge de trois ans.

 

Si vous désirez des informations plus développées sur la garde d'un enfant, vous pouvez vous rendre sur la page dédiée de notre site