D'aucun pense que notre langue n'est pas très riche en vocabulaire, eut égard à l'apport de mot étranger dans nos dictionnaires. Néanmoins, si nous cherchons un peu, nous verrons que cela est loin d'être vrai avec les exemples ci-dessous.

"Sylvicologie"

Ne cherchez pas le terme "sylvicologie" dans le dictionnaire vous ne le trouverez pas (encore) ; c'est un néologisme pour "science qui étudie les forêts".

Ceci dit, vous allez constater que les termes pour désigner un ensemble d'arbres sont très nombreux.

Forêt, bois, bosquet, boqueteau, bocage ou sylve, sans compter tous les noms rattachés à une espèce particulière tels que chênaie, pinède, palmeraie, cocoteraie, châtaigneraie, sapinière, hêtraie… et pour les arbustes nous trouvons buisson, fourré, taillis, futaie, haie, breuil, brousse, broussaille…

Etymologie :

  • sylve vient du latin silva (« forêt », « bois »), via sa variante hellénisante sylva qui a donné selve en vieux français
  • forêt vient du  bas latin foresta désignait un « territoire à part dont la jouissance était réservée au roi» qui a remplacé* l'ancien français selve à partir du XIIème siècle, sous la forme forest « vaste étendue de terrain peuplée d'arbres »
  • bois vient du bas latin boscus, du vieux-francique bosk, apparenté à l'occitano-roman bosc/bòsc, à l'espagnol bosque, à l'italien bosco, à l'allemand Busch (« buisson »), au néerlandais bos, et à l'anglais bush

* Le mécanisme de cette substitution semble passer par les rois mérovingiens puis carolingiens (cf. Wikipédia)

L'info en plus :

En chinois, l'arbre s'écrit , le bosquet  et la forêt ou  si elle est sombre et  pour immense et sombre.

En poésie, Sylve est une pièce de poésie composée par une boutade, fureur ou emportement poétique sans grande méditation, et tout d’une haleine, comme sont les Sylves de Stace [...]. Quintilien étend la signification de ce mot à tout écrit fait à la hâte, sur le champ, et au courant de la plume.
[Furetière (Dictionnaire Universel, 1690)]

Mais aussi, dans la mythologie,

Sylvain : Dieu fabuleux de l’Antiquité, qui présidait aux forêts. Quelques-uns l’ont confondu avec Pan. Ils ont cru aussi qu’il y avait des Faunes, des Sylvains et des Aegipans, ou demi-dieux habitant les forêts. 
Dieu des forêts et des champs, chez les Latins. Il est fils de Saturne ou de Faunus ; il répond à peu près à la conception du Pan des Grecs. C’est un dieu de la matière et de la fécondité de la nature. Cependant, s’il veillait à la fécondité des troupeaux, il était regardé comme un incube et épouvantait les femmes en couche et les enfants. Les hommes seuls pouvaient lui rendre un culte. On le représentait sous les traits d’un vieillard jovial, souvent avec des cornes, des pieds, et des oreilles de bouc. Il ne faut pas confondre Sylvain avec les sylvains (voir ci-après).

Sylvains : Démons et génies des bois chez les Latins. Ils sont fort voisins des Satyres, des Silènes, de la mythologie grecque, des faunes.

            (habitants des bois de la Pomarède, c’est sûr !)

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