Le groupe "Faune-Flore" vous propose un aperçu des principales plantes remarquables autour du lac de La Pomarède.
D'autres fiches seront mises en ligne dès le printemps en suivant l'éclosion et le développement de la flore !
Blackstonia perfoliata, famille des gentianacées.
La blackstonie perfoliée est aussi appelée centaurée jaune ou petite gentiane jaune ou chlorette (grec chlôros signifie « jaune verdâtre »). C’est une plante commune et très belle qui passe cependant inaperçue peut-être à cause de sa date de floraison en pleine chaleur dans des lieux chauds de basse altitude (moins de 500 mètres le plus souvent).
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante : annuelle de 20-80 cm.
- Tige : élancée rameuse au sommet.
- Feuilles : radicales obovales en rosette.
- Feuilles caulinaires : opposées largement ovales triangulaires mucronées comme tronquées et soudées à la base dans toute leur largeur.
- Fleurs : jaune vif assez grandes en corymbe souvent multiflore.
- Pédoncules fructifères : 2-3 cm.
- Calice : divisé jusqu’à la base en lanières linéaires uninervées étalées.
- Corolle : large d’environ 15 mm dépassant notablement le calice à environ 8 lobes oblongs-obtus non plissés à la base.
- Fruit : capsule ovoïde.
- Floraison : avril-juillet.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la blackstonie perfoliée au bord du lac.
Utilisation :
Elle est utilisée comme plante ornementale et aussi employée pour teindre la laine en jaune.
[1] Source Tela Botanica
Bonjeanie, ou Dorycnie hirsutus, famille des fabacée (ancien nom : papilionacée).
La Bonjanie hirsute est un petit arbuste poussant dans les lieux secs et chauds. Toute la plante, aussi bien les rameaux que les feuilles, sont recouverts de long poils soyeux blanchâtres qui donne à l’arbuste un aspect doux, vert grisâtre, soyeux au toucher.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante : buissonnante de 20-50 cm, velue-cotonneuse.
- Tige : ligneuses à la base, couchées ou redressées, cylindriques.
- Feuilles : petites, alternes, de couleur gris bleu argenté, persistant, très velu.
- Fleurs : grandes, 5-10 en têtes lâches sur des pédoncules plus longs ou plus courts que la feuille ; pédicelles bien plus courts que le calice.
- Calice : presque à 2 lèvres, à dents inégales.
- Corolle : 1 fois plus longue que le calice ; étendard et ailes d'un blanc teinté de rose ; carène d'un pourpre noir.
- Fruit : gousses peu nombreuses, courtes, ovoïdes-oblongues, renflées, mucronées, dépassant peu le calice, à 2-4 graines ; ouvertes en forme d’étoile d’où le nom populaire de pied de coq .
- Floraison : de mai à septembre.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la Bonjanie hirsute sur les talus secs de la rive droite du lac.
Utilisation :
La Bonjanie hirsute peut être utilisée comme plante ornementale en milieu chaud sec et bien ensoleillée (nombreux sites internet)
[1] Sources : Tela Botanica et Nature.jardin.free.fr
Bugle rampante.
La bugle rampante est une espèce vivace poussant en colonie dans les endroits frais à humides voire ombragés dans les sous-bois. Elle produit des stolons sur lesquels se développent de nouvelles plantes, d’où son caractère vivace. Aussi la trouve-t-on souvent en colonie le plus souvent de hauteur 10 à 20 cm.
Elle appartient à la famille des lamiacées caractérisée par des tiges à quatre faces portant des feuilles opposées et des fleurs à symétrie bilatérale (fleur zygomorphe pour les botanistes) munies de deux lèvres, d’où l’ancien nom de famille « labiée ». Le genre ajuga a une lèvre supérieure réduite à une languette bidentée, la lèvre inférieure possédant trois lobes (1). Deux faces opposées de la tige carré portent des poils longs, les deux autres faces étant glabres ou seulement avec quelques poils épars : les botanistes qualifient cette tige de tige allélotriche.
Description : d’après celle de l'Abbé Coste [1]
- Plante vivace de 10-40 cm, inodore, à souche émettant de longs rejets couchés-rampants
- Tige dressée, simple, poilue alternativement sur 2 faces opposées, peu feuillée
- Feuilles obovales ou oblongues, glabrescentes, entières ou sinuées-crénelées, les radicales plus grandes, en rosette, atténuées en long pétiole
- Fleurs bleues, rarement rosées ou blanches, en épi assez lâche et interrompu à la base
- Bractées ovales, entières, souvent bleuâtres, les supérieures plus courtes que les fleurs
- Calice velu, à dents triangulaires, aussi longues que le tube. Feuilles à 4-7 paires de folioles
- Écologie : prés, lieux frais et herbeux, dans toute la France.
- Répartition : Europe, surtout centrale et boréale ; Asie occidentale ; Algérie.
- Floraison : avril-juillet.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la bugle rampante :
- au bord du lac, près de l’eau et sur les parties ombragées ou fraîches du chemin de bordure,
- dans les bois de la Ramejeane,
- et probablement ailleurs.
Utilisation :
Durant très longtemps, notamment à la Renaissance, la bugle rampante était le remède de base du médecin qui l’utilisait pour soigner les plaies, les hémorragies, les affections pulmonaires ainsi que pour ses propriétés anti-inflammatoires et antirhumatismales du fait de l’harpagoside qu’elle contient (substance anti-inflammatoire) https://jardinage.lemonde.fr/dossier-1293-bugle-rampante-ajuga-reptans.html
Aujourd’hui elle est utilisée comme plante ornementale. De nombreuses variétés ont été créées. Plantes à réserver aux zones ombragées voire humides.
Elle est parfois qualifiée de plante mellifère.
[1] Source Tela Botanica
Bugrane épineuse, ou Ononis spinosa, famille des fabacée (ancien nom : papilionacée).
Son nom vient du mot grec « onos », âne, et de oninemi qui signifie qui plaît aux ânes, car ceux-ci apprécient particulièrement en manger. De plus comme la deuxième partie de son nom l’indique (spinosa signifie épineuse en latin), les ânes l'apprécient également car la présence d'épines leur permet de s'y gratter le dos. L’appellation "Arrête-Bœuf" évoque la résistance des racines lors du passage de la charrue.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante : vivace de 20-60 cm, velue-glanduleuse, fétide, à souche longuement rampante.
- Tige : couchée ou redressée, souvent radicante, pubescente-glanduleuse tout autour, inerme ou à épine solitaire.
- Feuilles : feuilles inférieures trifoliolées, les florales simples, à folioles obovales ou oblongues, dentées.
- Fleurs : roses, rarement blanches, solitaires, en longues grappes feuillées ; pédoncules très courts non articulés.
- Fruit : gousse plus courte que le calice, ovoïde-comprimée, pubescente, à 1-2 graines finement tuberculeuses.
- Floraison : de juin à août.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la Bugrane épineuse sur les talus secs de la rive droite du lac entre la route et la contredigue.
Utilisation :
La Bugrane épineuse peut être utilisée pour ses vertus médicinales. Dès le 1er siècle après J.-C., le médecin grec, Discoride, avait repéré les capacités de la bugrane pour réduire les calculs urinaires afin qu'ils puissent être évacués par la vessie. Par la suite, elle a conservé ces propriétés diurétiques qui augmentent le volume des urines et apaisent les souffrances liées à l'appareil urinaire.
Par voie de conséquences, les vertus diurétiques, dépuratives et anti-inflammatoires de la bugrane ont servi dans le traitement des inflammations chroniques de la vessie, la lithiase urinaire, les calculs urinaires et les cystites.En cas de douleurs rhumatismales et de goutte, la bugrane peut s'avérer efficace (https://jardinage.lemonde.fr).
[1] Sources : Tela Botanica et Nature.jardin.free.fr
Catananche caerulea, famille des astéracées (ancien nom : composées).
La catananche bleue est aussi appelée cupidone.
C’est une plante de type biologique hémicryptophyte : les bourgeons persistant pendant l’hiver sont situés au niveau du sol, les parties aériennes ayant disparu. Elle dresse ses grandes fleurs (3 à 4 cm de diamètre) d’un beau bleu violacé au cœur plus foncé, au bout de longues tiges velues et hautes de 50 cm ou plus.
Les feuilles longuement lancéolées à presque linéaires sont entières ou curieusement divisées de quelques dents ou segments étroits. Elles sont munies de longs poils appliqués et soyeux. Sa floraison a lieu de juin juillet à août septembre. Elle aime les talus secs et ensoleillés.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante vivace de 5-8 dm dressée soyeuse, rameuse à rameaux très longuement nus au sommet
- Tiges velues et hautes de 50 cm ou plus
- Feuilles linéaires, longuement et étroitement lancéolées, trinervées, les inférieures rétrécies en pétiole offrant ordinairement à la base des dents ou des laciniures
- Involucre ovoïde à écailles apiculées, les extérieures suborbiculaires, les intérieures lancéolées décurrentes de chaque côté inférieurement sur la foliole
- Capitules solitaires sur de très longs pédoncules nus, munis seulement au sommet de bractées scarieuses, apiculées et marquées d’une nervure centrale brune
- Fleurs bleues.
- Écologie : De 0 à 1000 mètres environ plus fréquente à basse altitude ; côteaux arides, friches, pelouses sèches dans la France méridionale et occidentale suivant une limite Nord allant des Deux-Sèvres, par le Lot et l'Aveyron, à Vienne en Dauphiné.
- Répartition : Deux Sèvres Lot Aveyron Dauphiné. Espagne Ligurie Piémont » (Coste). C’est une plante subméditerranéenne préférant les sols marneux calcaire chauds.
- Floraison : juin à septembre.
Localisation à La Pomarède :
À La Pomarède, on la trouve au bord du lac, le long du talus de la rive droite proche de la grande digue. On la voit parfois le long de la route D 302 à hauteur du lac.
Origine des noms :
Le grec katanánkhê (κατανάγχη), signifie « qui contraint à l'amour » qui a donné le latin catanance, vocable qui désigne les plantes entrant dans la composition des philtres d'amour. La plante est désignée sous le nom κατανάγχη par Dioscoride, médecin grec du premier siècle de notre ère. Il semble que Pline ait utilisé le nom pour désigner la plante Ornithopus compressus. Il évoque de toute façon les pouvoirs magiques qu'aurait eu la catananche dans la préparation de philtres d'amour. D'où son autre nom de cupidone, ou encore le fait que les bergers l'aient parfois appelée philtre d'amour.
Utilisation :
Après floraison, les involucres nacrés de la catananche bleue sont intéressants dans des bouquets secs. Cette plante est aussi cultivée pour sa belle floraison estivale, de juin à septembre.
[1] Source Tela Botanica
Centaurea jacea, famille des astéracées (ancien nom : composées).
La Centaurée jacée (Centaurea jacea), appelée aussi tête de moineau, fleur de galant, herbe d'amour, bleuet rose ou ambrette est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées. La couleur de son inflorescence va du rose au pourpre. Comme la pâquerette, la centaurée jacée ne possède pas une fleur unique mais un capitule de petites fleurs[1].
Description : d’après celle de Coste[2]
- Plante vivace stolonifère de 30 à 40 cm dressée, glabre ou un peu pubescente
- Feuilles oblongues-lancéolées, les caulinaires sessiles entières, les inférieures pétiolées souvent pennatifides
- Capitules solitaires de couleur pourpre avec fleurons extérieurs rayonnants plus grands que deux du centre
- Involucre large de 12-15 mm subglobuleux accompagné de feuilles qui l'égalent ou le dépassent, avec bractées portant un appendice membraneux et lacéré de couleur brune
- Akènes un peu pubescents, unis au sommet
- Écologie : Prés, lieux frais dans toute la France.
- Répartition : Europe, Sibérie.
- Floraison : La floraison a lieu de juin à septembre.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la centaurée jacée au bord du lac, particulièrement sur la rive droite à hauteur de la contredigue et de la digue principale. C’est une espèce très commune que l’on trouve ailleurs en bordure des chemins et des prés.
Utilisation :
Cette centaurée indigène est une cousine du bleuet, dont les fleurs en capitules roses dominent une touffe de feuilles rugueuses d'un vert-bleuté. C'est une vivace bien rustique qui fleurit avec générosité de juin à octobre, selon les régions. Très appréciée des abeilles, bien rustique et facile à vivre, cette plante est parfaite dans les massifs naturels, un peu sauvages. Elle s'épanouit au soleil dans les terres fraîches, mais drainées[3].
[1] Source : Wikipedia
[2] Sources : Tela Botanica et Nature.jardin.free.fr
[3] source : www.promessedefleurs.com
Symphytum tuberosum, consoude à tubercule, famille des boraginacées.
La consoude tubéreuse est plus petite que sa cousine la consoude officinale plus connue. Elle a des fleurs avec une corolle jaune clair tirant sur le blanc et elle produit un tubercule blanchâtre. Elle est différente de la symphytum officinale (consoude officinale) qui a des fleurs souvent violet rosé mais parfois aussi blanc jaunâtre mais sans tubercule. Différente aussi de la symphytum bulbosum à la corolle plus courte que tuberosum < 12 mm[1]. Dans l’herbier Gabriel[2], la tubéreuse est citée commune dans l’Aude alors que bulbosum est citée rare dans l’Aude.
Description : d’après celle de Coste [3]
- Plante vivace de 20-60 cm, hérissée, à souche tubéreuse, renflée-noueuse au collet
- Tige assez grêle, étroitement ailée, simple ou bifurquée au sommet
- Feuilles peu épaisses, ovales-lancéolées, les inférieures moins grandes que les moyennes brièvement décurrentes
- Fleurs d'un blanc jaunâtre
- Calice fendu jusqu'aux 3/4, à lobes lancéolés
- Corolle d'environ 20 mm, 3 fois plus longue que le calice, à lobes réfléchis
- Écailles incluses, triangulaires-lancéolées
- Anthères 2 fois plus longues que le filet
- Carpelles finement tuberculeux, contractés au-dessus de l'anneau denticulé de la base.
- Écologie : bois frais, bords des prés et des ruisseaux, dans l'Ouest, le Centre et le Midi.
- Répartition : Europe centrale, de l'Ecosse à la Russie méridionale.
- Floraison : avril-juin.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la consoude tubéreuse :
- sur le flanc Est de la grande digue du lac, en bas à gauche du petit chemin conduisant à la station de pompage ;
- dans les bois de la Ramejeane.
Utilisation :
« Malgré la texture rêche de ses feuilles longues et pointues (couverte de poils longs et rudes, on croirait caresser une joue mal rasée), on en prépare d’excellents « filets ». Ses vertus adoucissantes, astringentes et cicatrisantes sont semblables à celle de sa grande cousine, la consoude officinale. Il est probable qu’elle contienne également des traces d’alcaloïdes toxiques pour le foie. On en évitera donc une consommation quotidienne excessive. » [4]
C'est un excellent engrais vert grâce à sa forte teneur en protéines (35 % de sa matière sèche = trouvé sur internet mais sans certitude) : en purin, paillis ou mélangé à la terre.
[1] Flora Gallica, Flore de France, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, Société Botanique de France, Éditions Biotope, 2014.
[2] Herbier Gabriel http://www.herbier.sesa-aude.fr/ : Cet herbier numérique présente la flore du département de l’Aude au travers de multiples photos et de fiches descriptives. Il est réalisé par Gabriel Coirié, botaniste autodidacte avec l’aide du groupe botaniste de la S.E.S.A - Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude -, dirigé par Dominique Barreau.
[3] Source Tela Botanica
[4] Le tour de France d’un botaniste gourmand, François Couplan, édition Plon, 2006.
Centaurium erythraea, famille des gentianacées.
C'est une plante plutôt basse (10 à 40 cm mais jusqu’à 60 cm dans certains cas) qui se divise en plusieurs tiges quadrangulaires simple à la base.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Feuilles en forme de lance sont opposées, sessiles formant une petite coupe autour de la tige.
- Feuilles basales en rosette fournie, souvent desséchées à la floraison.
- Fleurs roses en cymes bipares, s’épanouissent de mai à septembre, sur des terrains frais.
- Corolle rose rarement blanche, a 5 pétales saillants de 5 à 7 mm ; à l’extrémité des étamines, les anthères sont en hélice après floraison.
- Fruits : capsules longues de 1 à 2 cm à 2 loges
- Floraison : juin, juillet.
Habitat et répartition : héliophile (plante de lumière), mésophile (température modérée), sur sol proche de la neutralité ; partout en France.
Localisation à La Pomarède :
On la trouve au bord du lac de La Pomarède, essentiellement sur la rive droite, vers la grande digue.
Utilisation :
Grâce à ses principes amers, elle a la propriété de stimuler les sécrétions du foie et de l'estomac. Elle est donc utilisée pour des problèmes d'estomac digestions difficiles, dyspepsie, insuffisance hépatique.
Ses sommités étaient un des multiples constituants d’un contrepoison (thériaque) de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIème siècle.
[1] Source Tela Botanica
Euphorbia amygdaloïdes, famille des euphorbiacées.
L’Euphorbe des bois ou Euphorbe à feuilles d’amandier (amygdalum, amande) pousse dans les endroits ombragés, principalement en sous-bois. Elle produit un latex blanc et caustique à la cassure comme toutes les euphorbiacées. e glaïeul vient du latin « gladius » signifiant « glaive » et « gladiolus » veut dire « petit glaive ».
Description : d’après celle de l’abbé Coste [Source Tela Botanica]
- Plante vivace (en fait pluriannuelle car elle ne se perpétue pas à l’infini mais grâce à ses bourgeons de la tige restant vivant pendant l’hiver, plante chamaephyte) de 30-80 cm, velue, à souche épaisse
- Tigesous-ligneuses et nues à la base, ascendantes, portant des rameaux florifères sous l'ombelle
- Feuilles alternes sur la tige velue oblongues ou obovales en coin, entières, les inférieures en rosette, épaisses, persistantes, les supérieures éparses, molles, caduques
- Ombelle à 5-10 rayons
- Bractées soudées en un disque orbiculaire concave
- Glandes jaunes, à cornes longues, en alêne, convergentes
- Capsule de 4 mm, glabre, à coques sillonnées sur le dos (3 coques caractéristiques des euphorbes)
- Graines ovoïdes, gris perle, lisses, caronculées
- Écologie : Lieux frais et ombragés, dans presque toute la France.
- Répartition : Europe centrale et méridionale ; Asie occidentale ; Algérie.
- Floraison : avril-juin.
Utilisation :
L’euphorbe des bois est cultivée comme plantes ornementales, notamment la variété « purpurea » qui a des feuilles rouges pourpres.
« Toutes les espèces d’euphorbes renferment un lait blanc âcre et caustique. Elles sont irritantes et leur ingestion peut faire vomir. Au contact de la peau, le latex provoque des dermites et, s’il atteint les yeux, des complications sont à craindre. Leur usage populaire contre les verrues n’est pas recommandable »[1].
Localisation à La Pomarède :
On trouve l’euphorbe des bois sur les talus ouest séchant du bord du lac juste avant la grande digue mais aussi sur plusieurs sites de la commune, notamment le bois de la Ramejeane.
[1] Source « Le tour de France d’un botaniste gourmand » 2006, François Couplan, Edition Plon
Ficaria verna, famille des renonculacées.
La ficaire est une des premières fleurs à s’épanouir dès la fin de l’hiver ou au tout début du printemps, d’où le nom d’espèce « verna » ; le nom de genre « ficaria » veut dire qui ressemble à une figue en référence aux racines tubérisées en forme de figue[1], étroite au sommet et plus large et arrondie à la base. On la trouve au bord des chemins et des haies fraîches. Ses feuilles au vert luisant et ses fleurs jaunes la font ressembler aux boutons d’or qui fleurissent plus tard. Toutes ces plantes sont de la famille des renonculacées.
Le genre ficaria ne comprend que l'espèce ficaria verna et Flora indique 2 sous espèces.
- la sous-espèce Ficaria verna subsp ficariiformis, la plus commune et que l’on trouve à La Pomarède. Elle présente des pétales de largeur supérieure à 6 mm ; dans la terre on peut voir des tubercules (racines tubérisées) avec un tubercule mère qui a donné la plante de l’année et plusieurs tubercules fils : la plante mère va se dessécher dès qu’il va faire sec, et les tubercules fils donneront naissance à de nouvelles plantes durant l’hiver suivant, disposées en touffe. Cette sous-espèce a peu ou pas de bulbilles axillaires à la base des feuilles.
- la sous espèce Ficaria verna subsp verna aux pétales de largeur inférieure ou égale à 6 mm et avec des bulbilles à la base des feuilles après la floraison.
Description : d’après celle de Coste [2]
- Souche vivace, à fibres fasciculées, renflées en massue ;
- Tige de 10-30 cm, étalée, rameuse, glabre ;
- Feuilles luisantes, ovales en coeur, obtuses, entières ou sinuées anguleuses, à long pétiole engainant ; pédoncules sillonnés, à la fin recourbés;
- Fleurs d'un jaune luisant, solitaires ; 3 sépales ; 6-12 pétales, à onglet muni d'une écaille nectarifère ; stigmate sessile ; carpelles en tête globuleuse, pubescents, renflés sans bec.
Localisation à La Pomarède :
On trouve les ficaires :
- au bord du lac, après la petite digue dans le pré de la Garrigue à droite du chemin
- en bordure de la route allant de la Garrigue à Crouzetis
- en descendant depuis le village vers le chemin de la Croze.
Utilisation :
« Sous terre, une courte tige porte plusieurs bourgeons et des racines renflées en petits tubercules. Sous forme d’onguent ou de compresses, ces derniers étaient jadis considérés comme remède spécifique des hémorroïdes. Du fait de leur forme suggestive, cet usage était prévu par la médecine des signatures » - Le tour de France d’un botaniste gourmand, François Couplan, édition Plon, 2006.
[1] Mauvaises herbes des cultures, ACTA, Jean-Mamarot, 1996
[2] Source Tela Botanica
Lathyrus latifolius, famille des fabacées (ancien nom : papilionacées).
« Les fleurs de la gesse à larges feuilles impressionnent l’œil par leur taille et leur brillance couleur rose vif. Elles évoquent celles de leur cousin le pois de senteur, le parfum en moins. Leur dimension en fait un parfait exemple pour observer la structure particulière des fleurs des fabacées : un étendard, deux ailes écartées et deux pétales soudés en carène. » [1]
C’est une plante à port rampant, munie de très belles fleurs roses non odorantes.
Le pois de senteur, lathyrus odoratus (cité comme occasionnel par Flora Gallica [2]) est donc du même genre que la gesse à feuilles larges.
Description : d’après celle de Coste [3]
- Plante vivace de 1 à 2 mètres, glabre
- Tiges largement ailées, robustes, rampantes et grimpantes
- Feuilles à 1 paire de folioles ovales ou lancéolées
- Pétioles largement ailés
- Vrilles rameuses
- Fleurs d'un rose vif et pur, grandes (20-25 mm), 8-15 sur des pédoncules robustes bien plus longs que la feuille
- Gousses de 6-9 cm sur 6-9 mm, subcylindriques, veinées, glabres, munies sur le dos de 3 côtes lisses, la médiane saillante et tranchante
- 10-15 graines, fortement tuberculeuses
- Hile égalant le tiers du contour de la graine.
- Floraison : juillet-août.
Localisation à La Pomarède :
On trouve les gesses à larges feuilles au bord du lac.
Utilisation :
Cette gesse peut être cultivée comme plante ornementale en semant les graines : cf. nombreux sites sur internet.
[1] François Couplan, 2006, Le tour de France d’un botaniste gourmand
[2] Flora Gallica Flore de France, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, Société Botanique de France, Éditions Biotope, 2014
[3] Source Tela Botanica
Gladiolus italicus, famille des iridacées.
Le glaïeul d’Italie encore connu sous le nom de glaïeul des moissons est une plante vivace de la famille des Iridacées. En fait il est très proche du glaïeul de Byzance[1] ou du glaïeul d’Illyrie et la détermination botanique des glaïeuls trouvés à La Pomarède devra être affinée en 2021. La floraison 2020 s’est échelonnée de fin avril à fin mai et a duré sur chaque site seulement 10 à 15 jours. Le nom de glaïeul vient du latin « gladius » signifiant « glaive » et « gladiolus » veut dire « petit glaive ».
[1] Flora Gallica Flore de France, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, Société Botanique de France, Éditions Biotope, 2014
Description : d’après celle de Coste [Source Tela Botanica]
- Plante vivace de 40-80 cm, glabre, à bulbe globuleux
- Tunique à fibres un peu épaisses, parallèles, réticulées au sommet, à mailles oblongues
- Tige assez robuste, à 3-5 feuilles assez larges
- Grappe distique, subunilatérale, à 6-10 fleurs grandes
- Spathes inférieures égalant souvent la fleur
- Périanthe à division supérieure plus longue et plus large, écartée des latérales oblongues en coin
- Anthères un peu plus longues que le filet, à oreillettes subdivergentes
- Stigmates atténués dès la base
- Capsule subglobuleuse à angles arrondis
- Graines globuleuses en poire. Varie à anthères courtes avortées (G. guepini Koch)..
- Écologie : Moissons et lieux cultivés.
- Répartition : dans tout le Midi, jusque dans le Rhône, le Puy-de-Dôme, la Charente-Inférieure et la Vendée ; Corse.
- Floraison : mai-juin.
Localisation à La Pomarède :
On trouve les glaïeuls d’Italie ou de Byzance :
- Rive gauche du lac, 1 seul pied observé en 2020 et peut-être s’agit-il du glaïeul des marais, gladiolus palustris,
- En bordure de parcelles de céréales à la Montagne et entre Gauzy et Marfete, très nombreux pieds en bordure de parcelle ce qui est souvent le cas pour le glaïeul d’Italie,
- En bordure de la RD 302 (côté lac) dans le virage sous En Biau (présence tous les ans),
- Au bord des champs d’En Sansou.
Utilisation :
Originaire d’Europe, avec une distribution subméditerranéenne, cette distribution a été influencée par le caractère messicole du glaïeul d’Italie : son cycle végétatif accompagne parfaitement celui du blé et le glaïeul des moissons s’est autrefois étendu avec les pratiques agraires.
Ce petit glaïeul sauvage est magnifique à utiliser au milieu des massifs, entouré d’autres plantes vivaces ou annuelles. Ses feuilles profitent de l’ensoleillement précoce alors que ses voisines sont peu développées, tandis que plus tard ses hautes hampes s’élèvent au-dessus de la masse de feuilles. C’est une belle espèce naturelle qui prend peu de place et allège les massifs denses (www.aujardin.info).
Hippocrepis comosa ou scorpioïdes, Hippocrépide à toupet ou fer à cheval glauque, famille des fabacées.
Cette plante fait partie du genre « hippocrepis » du grec hippos, cheval, crepis, chaussure allusion aux articles de la gousse échancrés en forme de fer à cheval. Ce genre comprend 35 espèces et il est pratiquement impossible à distinguer l’espèce « comosa » (à toupet) et l’espèce « scorpioïdes » (fer à cheval glauque) sans les fruits mûrs[1]. Attendons donc de voir les gousses pour pouvoir trancher.
C’est une fabacée (papilionacée pour les anciens) de 10-20 cm de haut que l’on peut voir avec ses 5 à 12 fleurs en ombelle (8 sur la photo prise sur la digue) comme la famille des apiacées (ombellifères pour les anciens).
Description : d’après celle de l'Abbé Coste [2]
- Plante vivace de 10-30 cm, glabrescente, à souche dure ou un peu ligneuse
- Feuilles à 4-7 paires de folioles
- Fleurs jaunes, assez grandes (8-10 mm), 5-12 en ombelles sur des pédoncules 2-3 fois plus longs que la feuille
- Lèvre supérieure du calice à dents dressées, non divariquées
- Pétales à onglets dépassant 1 fois le calice, celui de l'étendard écarté des autres
- Gousses nombreuses, pendantes, longues de 2-3 cm, couvertes de glandes rougeâtres, courbées, flexueuses sur le bord externe, à 2-6 articles, à échancrures et graines arquées en demi-cercle
- Écologie : Lieux secs et arides, surtout calcaires, dans presque toute la France.
- Répartition : Europe centrale et méridionale.
- Floraison : avril-juillet.
Localisation à La Pomarède :
On trouve l’hippocrépide à toupet ou fer à cheval sur la digue du lac.
Utilisation :
Cultivé comme plante ornementale pour décorer les rocailles ou les talus. Visité parfois par les abeilles, mais, en général, assez peu mellifère[3].
[1] Flora Gallica
[2] Source Tela Botanica
[3] http://etienne.aspord.free.fr/hippocrepiscom.html
La Jussie à grandes fleurs, famille des onagracées.
La sud-américaine Jussie à grandes feurs, La Jussie à grandes fleurs, Ludwigia Grandiflora, a colonisé le lac. Cette adepte des eaux stagnantes ensoleillées a été introduite en France en 1823 pour sa beauté, mais est désormais interdite dans toute l’Union européenne : elle est l’une des espèces les plus envahissantes au monde. Grâce à ses rhizomes (tiges souterraines horizontales) résistants à la dessiccation et se régénérant en cas de fragmentation, elle forme des tapis exclusifs à la surface de l’eau. Sa biomasse peut doubler en3 semaines ! En se décomposant, elle provoque une anoxie (absence d’oxygène dissous) préjudiciable à la biodiversité aquatique.
Profiterons-nous un jour de ses capacités hors-normes ? En 2018, une étude française a démontré ses vertus antioxydantes, antibactériennes et anti-acnéique. (texte David Richin Ecodiv).
Description : d’après celle de l’abbé Coste [1]
- Plante vivace.
- Tige : allongées, radicantes ou flottantes, redressées, glabres ou poilues.
- Feuilles : alternes, obovales-oblongues ou lancéolées, atténuées en pétiole, entières.
- Fleurs : jaunes, grandes, solitaires, axillaires, pédicellées, plus courtes que les feuilles avant la floraison.
- Calice : à tube non prolongé au-dessus de l'ovaire, à 5 lobes persistants, lancéolés-aigus, 5 pétales étalés, obovales, échancrés, 2 fois plus longs que le calice.
- 10 étamines.
- Style filiforme, à stigmate en tête.
- Fruit : capsule allongée, cylindrique, glabre ou velue, couronnée par le calice, à 5 loges polyspermes.
- Graine : sans aigrette.
- Floraison : juin-septembre.
Écologie : Rivières et fossés humides, dans l'Hérault et le Gard, où il est naturalisé et abondant.
Répartition : Asie occidentale et tropicale ; presque toute l'Afrique ; Amérique tropicale.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la Jussie à grandes fleurs envahissante dans la zone humide en amont du pont de la route et sur les berges du petit lac.
Critères distinctifs de Flora Gallica [2] :
Les deux espèces naturalisées, très polymorphes, sont souvent confondues :
- Ludwigia peploïdes, la Jussie rampante : stipules réniformes, sépales < 10 mm, diamètre de la corolle <= 35 mm
- Ludwigia grandiflora, la Jussie à grande fleur : stipules ovales aigües, sépales > 10 mm, diamètre de la corolle > 35 mm
Utilisation [3] :
Elle a souvent été utilisée par des paysagistes ou amateurs de plantes pour la décoration de mares et étangs, et par certains aquariophiles (en aquariums d'eau douce). Elle est caractérisée par un pouvoir élevé de multiplication (bouturage spontané ou provoqué de fragments de tiges) et de propagation, ainsi que par une large amplitude écologique, c'est-à-dire une capacité à coloniser des milieux très variés.
En l'absence de consommateurs herbivores (la plante est peu appétente, au moins à cause de sa teneur en cristaux d’oxalate de calcium) ou de maladies et régulateurs naturels, elle se développe sous forme d'herbiers aquatiques très denses et parfois presque impénétrables, immergés ou émergés, en produisant des tapis de tiges plus ou moins rigides pouvant atteindre et même dépasser 6 m de long.
[1] Source Tela Botanica
[2] Source Flora Gallica 2014
[3] Source Wikipedia
Lotus corniculatus, famille des fabacées (ancien nom : papilionacées).
Le lotier corniculé ou trèfle cornu, sabot de la mariée ou encore pantoufle du petit Jésus, est une plante commune des prés à port rampant. Ses fleurs jaunes, en ombelle au bout de tiges couchées, sont caractéristiques des fabacées avec 5 pétales, un étendard deux ailes et 2 pétales soudés en une carène.
Deux caractères permettent de différencier le lotier corniculé d’autres fabacées ressemblantes :
• les feuilles trifoliées ont des folioles dissymétriques par rapport à la nervure centrale (cf. photo) et ont 2 stipules à la base.
• les fleurs jaunes sont regroupées en ombelle de 3 à 6 fleurs rarement 8.
Ces fleurs donnent des gousses longues étroites et droites en forme de cornes (cf. photo), d’où le nom de la plante.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante : vivace de 10-40 cm, glabre ou velue à tous les degrés, à souche dure .
- Tige : pleines ou à peine creuses, couchées ou ascendantes.
- Folioles obovales ou oblongues
- Stipules : ovales.
- Fleurs : jaunes, verdissant par la dessiccation, 3-6 sur des pédoncules bien plus longs que la feuille.
- Calice : en cloche, à dents égales, triangulaires en alêne, dressées-conniventes même dans le bouton, égalant le tube.
- Pédoncules fructifères : 2-3 cm.
- Ailes obovales, à bord inférieur fortement courbé
- Carène courbée presque à angle droit
- Gousse de 20-35 mm, linéaire, un peu épaisse, droite.
- Écologie : Prés, bois, champs, coteaux, dans toute la France et en Corse.
- Répartition : Europe, Asie et Afrique septentrionale.
- Floraison : mai-septembre.
Localisation à La Pomarède :
On la trouve au bord du lac de La Pomarède, particulièrement sur la grande digue près des touffes des hippocrépides à toupet. Mais aussi ailleurs sur des sites souvent arides.
Utilisation :
« Officiellement, l’infusion de lotier n’est créditée que de modestes vertus calmantes. Mais, à condition d’en boire régulièrement pendant une semaine, la tradition populaire y voit la source de rêves prémonitoires en couleurs… »[2].
Le lotier corniculé est utilisé en agriculture comme culture intermédiaire entre deux cultures : étant lent à s'installer, il n'est adapté à un usage en inter-culture que s'il est semé sous couvert de la culture précédente. Ce couvert cultivé est cependant peu répandu mais il semble se montrer relativement peu agressif pour la culture hôte. Sa valorisation fourragère est un plus[3].
Il est aussi cultivé en prairie temporaire en association avec des graminées. Très bien adaptée aux terrains séchants et superficiels, résistant au froid et intéressant pour le pâturage car elle offre une bonne pousse estivale et ne météorise pas. De plus, elle possède une très bonne valeur alimentaire et est riche en protéines.
[1] Source Tela Botanica
[2] Le tour de France d’un botaniste gourmand, François Couplan, édition Plon, 2006
[3] Site internet Arvalis
Lysimachia vulgaris, famille des primulacées (la famille de la primevère officinale).
La lysimaque commune est aussi appelée « chasse-bosse » pour ses facultés à guérir les plaies, ou encore « grande lysimaque ». C’est en effet une plante assez grande de 50 cm à plus d’un mètre qui fleurit en juillet-août dans les endroits humides avec de jolies fleurs jaunes.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante vivace de 50 cm à 1 mètre, mollement pubescente, à souche rampante-stolonifère
- Tige dressée, robuste
- Feuilles grandes, opposées sur la photo ou verticillées par 3-4 (souvent 3 feuilles sur le même nœud), subsessiles (avec pétiole court), ovales ou oblongues-lancéolées
- Fleurs jaunes, en panicule pyramidale feuillée à la base
- Pédicelles dressés, égalant presque les fleurs
- Calice cilié, à lobes lancéolés-aigus, bordés de rouge Hile égalant le tiers du contour de la graine
- Corolle glabre, à 5 lobes ovales avec 5 étamines, à filets soudés jusqu'au tiers
- Capsule globuleuse, égalant le calice
- Répartition : bords des eaux, dans toute la France et en Corse.
- Floraison : juillet-août.
Localisation à La Pomarède :
On trouve quelques individus au bord du lac, sur la rive droite (pas cette année), sur le petit déversoir entre les deux lacs et au pied de la digue de la retenue principale et toujours les « pieds » dans l’eau.
Utilisation :
La lysimaque commune est une plante ornementale, mais cultivée près d’un point d’eau elle peut devenir invasive.
En dehors de son attrait ornemental, la grande lysimaque montre des propriétés médicinales importantes : ses feuilles et ses décoctions ont un effet vulnéraire, c’est à dire qui soigne les plaies et les contusions (d’où son nom familier de chasse-bosse). Elle fut aussi utilisée pour lutter contre les ulcères internes ou externes, les dérangements intestinaux. Elle est naturalisée en Amérique du Nord, mais elle est considérée comme invasive dans plusieurs états.
À partir des fleurs peut être fabriqué un colorant naturel jaune, utilisé pour colorer la laine ou teindre les cheveux en blond. De ses rhizomes, on extrait un colorant brun.
[1] Source Tela Botanica
[2] Source https://www.aujardin.info
Morelle douce-amère ou Solanum dulcamara, famille des solanacées.
Solanum pourrait dériver du latin sol, « soleil », sans qu'on en connaisse la raison car les espèces ne sont pas connues pour être héliophiles. Une autre hypothèse est qu'il vienne du latin solari, « soulager », en référence aux propriétés émollientes et adoucissantes des racines[1]. Le nom de morelle vient du latin médiéval maurella, littéralement « petit maure », en référence à la baie noire comme un Maure de Solanum nigrum[2]. Le qualificatif de douce amère traduit « la sensation que l'on ressent si l'on mâche les fruits ou les tiges : saveur initialement douce (qui lui a valu cet autre surnom de « réglisse sauvage ») puis rapidement amère par la présence de solanine[3].
Description : d’après celle de Coste [4]
- Sous-arbrisseau sarmenteux de 1-2 mètres, glabre ou pubescent, à écorce amère et à bois sucré, à rameaux herbacés, un peu volubiles, cylindriques, hémicryptophyte, grimpante et drageonnante
- Feuilles ovales-acuminées, souvent en cœur, entières ou les supérieures triséquées, les 2 segments latéraux plus petits
- Fleurs violettes, en cymes corymbiformes divariquées, multiflores, longuement
- Calice vert, petit, à lobes courts
- Corolle de 12-20 mm, à lobes réfléchis, marqués chacun vers la base de 2 taches vertes
- Anthères jaunes et soudées
- Baies ovoïdes, vertes puis rouges
- Écologie : Bois humides et ruisseaux, nitrophile, dans toute la France et la Corse.
- Répartition : Europe; Asie ; Afrique septentrionale.
- Floraison : La floraison a lieu de juin à septembre.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la morelle douce amère, les pieds proche de l’eau au bord du lac, à hauteur du déversoir de la contredigue.
Utilisation :
Bien qu’appartenant à la même famille que les pommes de terre (solanum tuberosum), des tomates (solanum lycopersicum) originaires d’Amérique du sud, et de l’aubergine (solanum melongena) originaire d’Asie, la douce-amère n’est pas comestible.
« Les tiges au bois doux et l’écorce amère sont employés comme dépuratif et diurétique. Mais il faut tenir la plante pour toxique, en particulier les baies. Leur ingestion provoque des troubles digestifs, nerveux, respiratoires et cardiaques. Elles sont riches en saponines et leurs graines renferment des alcaloïdes semblables à l’atropine de la belladone »[5].
[1] Umberto Quattrocchi, CRC World Dictionary of Plant Names. Common Names, Scientific Names, Eponyms. Synonyms, and Etymology, CRC Press, 1999 (lire en ligne [archive]), p. 2058.
[2] François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, 2012 (lire en ligne [archive]), p. 85-86.
[3] Michel Botineau, Guide des plantes à fruits charnus comestibles et toxiques, Lavoisier, 2015, p. 92.
[4] Source Tela Botanica
[5] « Le tour de France d’un botaniste gourmand », François Couplan, 2006, édition Plon.
Perlière blanc jaunâtre, famille des astéracées.
La perlière blanc jaunâtre (Laphangium luteoalbum), est aussi connue sous le noms de cotonnière blanc jaunâtre ou d'immortelle des marais.
Comme toutes les plantes appelées « cotonnières », elle a une abondante pilosité blanche et cotonneuse (tige et feuilles), et « perlière » car ses fleurs sont groupées en petits capitules ovoïdes, ressemblant à des perles, eux-mêmes rassemblés en capitules.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante : annuelle à tiges de 20 à 40 cm nombreuses ou solitaires, dressées, simples ou rameuses au sommet, blanches-tomenteuses.
- Feuilles : planes, blanches-tomenteuses sur les deux faces, très entières, sessiles, demi-embrassantes, non décurrentes, oblongues, arrondies ou très obtuses au sommet, les supérieures linéaires-lancéolées.
- Involucre à folioles luisantes, d'un blanc nacré, les extérieures lancéolées presque glabres, les intérieures oblongues.
- Capitules sessiles, très serrés en tête terminale ou réunis en glomérules compacts, subglobuleux, pédoncules, non feuilles et formant un corymbe rameux.
- Fleurs : jaunes.
- Floraison : avril à septembre.
Localisation à La Pomarède :
La perlière blanc jaunâtre pousse sur le marnage du lac quand le niveau du lac descend, dans l’anse principale du lac rive droite du lac en dessous du « cirque » constitué par les prairies de la Garrigue et près de la petite digue rive gauche.
Utilisation :
Pas d’utilisation trouvée.
Bituminaria bituminosa, famille des fabacée (ancien nom : papilionacée).
Son nom évoque la particularité de la plante, dont la tige et surtout les feuilles froissées sentent le goudron. Elle est appelée aussi parfois trèfle bitumineux ou herbe à odeur de bitume.Le genre Bitumaria est un genre méditerranéen de 5 espèces, et seule l’espèce Bituminosa est présente en France[1].
Description : d’après celle de Coste [2]
- Plante vivace de 50 cm à 1 mètre, herbacée, pubescente-glanduleuse, dressée, à forte odeur de bitume
- Feuilles trifoliolées, à folioles elliptiques ou lancéolées, entières, ponctuées-glanduleuses
- Gousse incluse, ovale-comprimée, à bec ensiforme 2 fois plus long quelle, non stipitée, velue, indéhiscente, à une seule graine
- Fleurs roses, rarement blanches, solitaires, en longues grappes feuillées ; pédoncules très courts non articulés
- Stipules libres, linéaires acuminées
- Ffleurs bleuâtres, 10-15 en têtes subglobuleuses, involucrées, serrées (photo e-flore), sur des pédoncules axillaires 2-4 fois plus longs que la feuille
- Calice velu, en cloche, à 5 dents inégales, lancéolées-linéaires, égalant le tube étendard oblong, dépassant les ailes et la carène obtuse ; étamines diadelphes ; stigmate en tête
- Écologie : Lieux chauds et ensoleillés comme les garrigues, les bois clairs, les bords des chemins et des champs.
- Répartition : Europe méridionale, en France le Midi et le Sud-Ouest.
- Floraison : La floraison a lieu de mai à novembre.
Localisation à La Pomarède :
On trouve la psoralée à odeur de bitume sur la rive droite du lac à hauteur de la contredigue et de la digue principale.
Utilisation :
Pas d’utilisation particulière pour cette plante.
[1] Source Flora Gallica, Flore de France, Jean-Marc Tison et Bruno de Foucault, Société Botanique de France, Éditions Biotop
[2] Sources : Tela Botanica et Nature.jardin.free.fr
Lythrum salicaria, famille des lythracées.
Elle agrémente le bord des eaux avec ses longues inflorescences de fleurs violacées à six pétales, semblables à des épis.
Description : d’après celle de Coste [1]
- Plante vivace de 50 cm, à 1 mètre, dressée, robuste, à tige carrée pubescente dans le haut, à souche épaisse.
- Feuilles lancéolées, en cœur à la base, sessiles (sans pétiole), opposées, rarement verticillées ou les supérieures alternes.
- Fleurs d'un rouge violet, grandes (10-12 mm), en faisceaux axillaires simulant des verticilles et formant un long épi terminal, souvent interrompu à la base.
- 6 pétales, de moitié plus longs que le calice, velu, à 12 côtes et dents.
- 12 étamines, dont 6 saillantes.
- Écologie : Bords des eaux, lieux humides, dans toute la France et en Corse.
- Répartition : Toute l'Europe ; Asie occidentale et boréale ; Afrique et Amérique septentrionale ; Australie.
- Floraison : juin-septembre.
Localisation à La Pomarède :
la salicaire est très fréquente au bord du lac en fleur pendant l’été et on la trouve aussi dans les fossés où l’eau est encore présente en été.
Utilisation [2] :
Lythrum salicaria est également une plante utilisée pour la phytoépuration.
[1] Source Tela Botanica
[2] Source https://www.aujardin.info